Mon passage biblique du jour : "Je la conduirai au désert et je parlerai à son coeur" Osée 2,16 - L'histoire de Dieu qui donne tout à quelqun, peu importe qui, ce peut être tout un chacun. Ce quelqun jouissait de tout cela plus ou moins n'importe comment. Alors Dieu s'ennerve, conduit ladite pecheresse au désert des ennuis, la menace de lui faire tout perdre, et engage un dialogue coeur à coeur pour qu'enfin, elle ne perde rien, mais puisse jouir de tout ces dons autrement, et autrement mieux. En somme, l'histoire de nombreux alcooliques qui ont eu de la chance dans leur vie en somme... Et sans être alcoolique, on est tous un peu concerné... c'est pourquoi je vous invite à vous reporter à Osée, et méditer ce livre de l'ancien testament.
dimanche 30 mai 2010
Pas de troisième mi temps...
Mon passage biblique du jour : "Je la conduirai au désert et je parlerai à son coeur" Osée 2,16 - L'histoire de Dieu qui donne tout à quelqun, peu importe qui, ce peut être tout un chacun. Ce quelqun jouissait de tout cela plus ou moins n'importe comment. Alors Dieu s'ennerve, conduit ladite pecheresse au désert des ennuis, la menace de lui faire tout perdre, et engage un dialogue coeur à coeur pour qu'enfin, elle ne perde rien, mais puisse jouir de tout ces dons autrement, et autrement mieux. En somme, l'histoire de nombreux alcooliques qui ont eu de la chance dans leur vie en somme... Et sans être alcoolique, on est tous un peu concerné... c'est pourquoi je vous invite à vous reporter à Osée, et méditer ce livre de l'ancien testament.
samedi 29 mai 2010
Lorsque les souvenirs sont trop bons...
- La promesse, un jour, avec mes deux futurs associés de créer la société qui nous nourrit encore
- Une valse improvisée sous la tour Eiffel scintillante avec une petite amie d’alors, sous le regard bienveillant de la Police
- Mes premières amours estivales
- La contemplation d'une dizaine de manequins de l'agence Elite un soir au Jimmie's à Monaco
- Regarder le soleil se coucher sur le désert qui entoure Vegas
- La promesse (complètement aviné ce jour là), d'intégrer la grande école de mes rèves (je m'acquiterrai par la suite de cette promesse)
- La rencontre décisive avec ma femme, un soir de juin
- ces cuites estivales sont souvent associées à des éléments déterminants et positifs de ma vie. Plus paradoxalement encore, elles m'ont rapprochées d'une vie de père de famille et de professionel à responsabilité.
- et donc de fait... m'ont éloignées d'une vie à la Helno ou Coleman... De toute les manières, je n'avais pas leur talent. Et si ça avait été le cas, aurais-je eu le courage de devenir saltimbanque... ?
Et comme disait Jean-Claude Killy avant sa médaille d’or en 1968 aux JO d’hiver de Grenoble : "c’est la victoire ou l’hopital". Alors à la limite, ais-je vraiment le choix ?
jeudi 27 mai 2010
Les origines du mal : partie 2, une classique première cuite.
Après avoir redoublé ma troisième, je me décide à travailler un peu plus pour atteindre une petite moyenne qui me confèrera la tranquilité.
Au lycée, plein d'amis. Non, je ne suis pas celui qui vit dans son coin, pas de problèmes particuliers, même pas. Mon petit groupe d'amis : tous enfants de la classe moyenne, plus ou moins destinés à faire mieux que la génération précédente. Familles sérieuses, souvent fonctionnaires nommés ici, pas de problèmes particulier.
Parmi mes meilleurs amis, un fils de militaire et un camarade issu d'un lycée militaire.
Ce qui me frappe à l'époque, c'est que chez eux, l'alcool s'approche à la limite d'une pratique religieuse. Les blagues sur l'alcool, les évocations de l'alcool sont omniprésentes. Je suis encore bien loin de tout ça.
Mon anniversaire des dix huit ans approche, et après d'âpres et délicates négociations, j'empoche l'accord parental pour aller fêter ça en boîte de nuit. C'est mon ami fils de militaire ainsi que son grand frère qui s'occupent de tout...
Le grand soir arrive. Jusqu'ici, mes performances en terme de consommation se limitaient à deux ou trois bières d'affilé. Là, tous les regards se portaient sur moi, et j'avais bien compris que ma cuite, il faudrait bien que je la prenne.
Après avoir fait rentrer sous le coude une bouteille de vodka (pour le budget et pour l'aventure...), nous ne dansâmes pas une minute et pendant une heure et demi, mon verre comme par magie ne s'est jamais désempli. Evidemment, je tiens le coup, mais sans m'en apercevoir, je tombe brutalement à la limite du coma éthylique. Je me retrouve emporté par deux videurs qui me lâchent sur le parking de la boîte. Ici, nous ne sommes pas à Paris mais dans le monde rural, les moeurs sont un peu musclées.
Je me retrouve en plein hiver dans une boîte de nuit de montagne, sur le parking, j'entends vaguement d'autres ères vomir tout ce qu'ils ont dans un fossé ou entre deux voitures. Là, je suis mal, aucun plaisir. Une amie passe me demander comment ça va (chez, nous, tout le monde se connaissait), je suis tellement mal et n'ai tellement pas l'habitude d'être saoul, que je l'a rabroue avec tous les nom d'oiseaux. Comportement injuste. L'alcool, depuis lors, m'aura toujours rendu injuste.
Le grand frère d'un de mes amis sort. Il me confie les clés de la voiture. Je pourrai y rester dormir, ou à tout le moins, regarder le plafond de la petite Peugeot, danser devant mes yeux.
Le retour à la maison se fait sans encombres. Ma mère attendait. J'ai du prendre une valse paternelle je suppose. Mais là, mes souvenirs sont plus confus.
Ce fut ma première cuite. Même après des années d'alcool, j'en ais encore un souvenir cuisant.
La prochaine fois, troisième partie : comment les futures élites françaises sont nourries à l'alcool en prépa et grandes écoles... comment je suis donc tombé dans le piège.
mercredi 26 mai 2010
Et l'épouse dans tout ça ?
- il est temps de prendre conscience du mal que j'inflige à ma femme et mes enfants. Le simple fait de prendre conscience de celà peut, je pense (car étant doué d'une conscience) améliorer les choses et me motiver pour changer
- Mais tout aussi grave : pour des questions religieuses, d'éducation, etc : la valeur mariage est vraiment importante dans mon couple. A ce jour, se quitter n'est pas une option sérieuse, toutefois, je m'apperçois qu'en fait, je profite de ça. Je profite du fait que je ne vie pas pour l'instant sur une réalleme menace d'être quitté. Ce qui rend mon comportement encore plus immoral.
mardi 25 mai 2010
Du management appliqué à mon ivrognerie
Ce matin, déterminé et plein d'espoir, je commençais en tournant dans mon lit à "faire des to do list", c'est à dire des listes de choses à faire, comme un programme quelque soit la journée...
Mais je me rappelais vite de quelque chose : si je me lance dans 10.000 choses à faire chaque jour, selon un programme rigide, je tiendrai deux jours, j'abandonnerai ensuite, et je ne me pardonnerai pas l'échec.
Alors, je me rappelais soudain la méthode que j'employais avec de nouvelles équipes, ou des équipes en difficultés.
Ma technique était la suivante, et elle a toujours fonctionné :
- je commençais par leur imposer un objectif quotidien trés simple, impossible de ne pas y arriver.
- Dés lors, ils pouvaient constater qu'ils arrivaient au moins à quelque chose tous les jours. A tel point que j'ai toujours constaté que lorsque la confiance en soit est minée, on s'applique avec le plus grand sérieux à échouer.
- peu à peu, selon le niveau de l'équipe, je rajoutais un objectif, un tout petit peu plus complexe à réaliser, mais un tout petit peu seulement. Evidement, ils y arrivaient, des habitudes s'installaient. Mais surtout, ils réapprenaient le succés.
- Leur satisfaction de réaliser des choses régulières qu'ils réussissaient, leur donnait confiance en eux, les rendaient plus gourmand en bonnes choses à réaliser
- puis peu à peu, j'assortissais les journées de mes équipes de nouveaux objectifs quotidiens dont la difficulté allait croissante
- A la fin, ils retournaient dans une configuration de travail, normale. Puisqu'ayant reparcouru en accéléré un réapprentissage de leur travail, de la vie en entreprise, et de leur vie en tant que collaborateur.
Le secret de cettte méthode ? C'est simple :
- se donner d'abord des choses inratables
- y aller progressivement avec une difficulté croissante
- ... et cette conviction de ma part : l'ego se (re)construit au fil des obstacles franchis
L'avantage, ne pas avoir à regretter un quelconque échec dans les deux jours. Et je le sais, l'échec se traduit dans ma langue par cuite.
Voilà. Il me reste à faire une petite liste selon cette méthode.
Et par ailleurs, mettre en place une autre méthode que ma conseillé mon ami R... Pour l'instant, je ne vous en parle pas, parce que je ne l'ai pas éprouvée moi-même, et parce qu'il est difficile de faire le tour de la question par écrit. J'ai le sentiment que cette méthode se transmet essentiellement de bouche à oreille, car il ne faut pas rater son coup.
Donc, plein d'espoir, et pour le coup, je suis persuadé que ça marche.
En ce qui concerne l'envie de boire ce matin : égale à zéro. Tant mieux, ça commence bien
Des questions, des remarques : abstinenceparis@gmail.com
lundi 24 mai 2010
Etre seul ou ne pas l'être ?
dimanche 23 mai 2010
Tirer des leçons...
Evidemment, il ne faut pas se cacher la vérité. J'ai échoué, c'est un fait indubitable. Pour autant, tout est-il perdu ? Je ne le crois pas. Alors, se lamenter est inutile, et cela ne me ressemble pas. Arrêtons-nous plutôt un moment pour prendre du recul et tirer les bonnes leçons.
Quelles leçons tirer de cette chute ?
- Plus d'humilité face à mon alcoolo-dépendance : la prochaine fois, s'entourer. Ce défi n'a pas été effectué au bon moment. Trot tôt.
- Ne pas en rajouter. Par orgueil, peut être, j'ai tenté de me mettre finalement, dans les conditions idéales pour rechuter.
- Je n'ai pas, au moment de craquer, assez repensé à tout le mal que l'alcool m'a fait. A chaque "craving" (moment intense d'envie), c'est toujours la même chose, les souvenirs des pires moments avec l'alcool s'estompent et rendent la mémoire trop courte.
Concrêtement, que faire la prochaine fois ?
- Ne pas rester seul
- Prévoir des activités, afin de ne pas être obsedé par l'envie de consommer
- et si l'envie est trop forte, appeler un de ces numéros qui aide, celui des AA notamment. N'allant plus aux réunions, je n'ai plus vraiment d'interlocuteur à qui parler en cas de craving.
Par ailleurs, comment ais-je vécu cette rechute :
- Hélas, même après huit ans, j'ai toujours un rapport aussi agréable avec l'ivresse. L'alcool me fait encore un effet d'ivresse agréable
- Hélas, encore et encore, je dois en venir à la conclusion qu'après le premier verre, je ne m'arrête plus, à moins de tomber ou d'être franchement malade. Je le sais, et je dois savoir que ça sera comme ça, toujours comme ça. Comme disent les AA, la seule chose à éviter, c'est le premier verre.
- Hélas, je vis encore mes moments d'ivresse, comme un libération vis-à-vis d'un quotidien qui comme tout le monde m'enchaine complètement. Ma différence avec ceux qui n'ont pas de problèmes d'alcool ? Je suis apparement incapable d'admettre le fait que ce quotidien, c'est bel et bien rester enchainé à toute heure.
- Hélas, mon seul réflexe lorsque je veux passer un moment agréable, est le suivant, je me dis : "buvons et buvons encore". Pour l'instant, je n'ai pas trouvé d'alternative, et d'ailleurs, il n'est pas évident que j'en trouve une même à moyen terme. Toutefois, je sais que je dois arrêter et vite, quitte à accepter cette morosité.
Voilà.
J'essaie d'être objectif et d'avoir du bon sens dans mes résolutions.
Aujourd'hui, je n'ai même pas souffert de gueule de bois. J'ai eu envie de recommencer, mais je ne l'ai pas fait. J'ai donc une nouvelle fois, ma première 24h.
Un bilan du week-end catastrophique.
- rester chez moi, seul sans femme et enfants
- mettre 80€ en cash bien en vue sur la table du salon
- résister, ne pas aller acheter à boire
Bilan du week end :
De vendredi 17h30 à samedi 19h, j'ai consommé en tout : une bouteille de whysky + une bouteille de vodka + deux bouteilles de vin.
Par ailleurs, comme j'étais malade, j'ai fait ça avec la prise de 3g d'amoxiciline par jour et 2g de cortizone par jour. Et comme je réagis trés mal à la cortizone, je n'ai pas dormi du jeudi au samedi.
C'est donc un échec complet. Tout est à refaire. J'en reviens au au jour zéro.
vendredi 21 mai 2010
Insomnie...
jeudi 20 mai 2010
Au fait... nous sommes vendredi !
Intermède musical : Jette une pierre - JL. Aubert - bande originale ; "Un dernier pour la route"
Mon septième 24h et un défi à venir
La descente aux enfers - 1ère partie, les origines du mal
mercredi 19 mai 2010
Et si ? Mais non.
Je n'ai pas pu dormir hier, à peine deux heures ce matin. De féroces douleurs musculaires, ma tête dans un étau, mon foie aussi, qui se rebèle.
Lorsque je me suis décidé à me lever vers 07h, j'ai fait comme si. Préparé le petit déjeuné des enfants, les habiller, puis les conduire à la crèche et à l'école.
Ensuite, je me suis retrouvé seul. Avec le regain d'énergie du matin, c'est toujours plus difficile, parce que les "et si" reviennent :
- "et si N. m'appelait ce soir pour sortir, ce pourrait être l'occasion de faire la fête... et de boire"
- "j'ai toute ma journée, et si j'allais m'acheter des bières"
- "Il fait beau, et si je partait en vadrouille dans Paris, de bar en bar comme je faisais avant. L'aventure..."
Tout ces et si pour lesquels j'avais toujours une réponse positive qui reviennent à la charge.
Et si ? Mais pour l'instant... Mais non
Ps : cette après-midi, mal partout, comme si j'avais une grippe.
mardi 18 mai 2010
Cinq fois 24 heures...
Ce fut aussi la vision du film : "un dernier pour la route" vendredi soir, comme une coïncidence qui venait faire écho.
Et cette conclusion là, à laquelle je suis arrivé vendredi matin, encore hagard de la cuite de la veille : "Je ne pourrais jamais entammer quoi que ce soit avec quelques chances d'aboutir si je continue à boire".
Pourtant, j'ai une belle situation, de beaux diplômes que certains envient, une femme formidable et deux enfants tout aussi formidables. J'ai 32 ans, j'ai pu atteindre tout les objectifs que je m'était fixés pour l'horizon de ma trentaine, mais là... plus rien. Seulement l'alcool, ses mensonges et les tricheries que ça implique.
Récemment aussi, ce fut la prise de conscience du fait que l'alcool détruisait réellement mon organisme.