mercredi 9 juin 2010

Première consultation : du compliqué au simple, du simple à l'essentiel

Les choses sont parfois plus simples qu'il n'y parrait.
Aujourd'hui, j'avais mon premier rendez-vous avec un alcoologue.
Milieu hospitalier, j'admets : un peu impressionant.

La première fois que j'avais vu un alcoologue (ça s'était fort mal passé), je m'étais retrouvé dans la salle d'attente avec des alcooliques tel qu'on les conçoit en terme d'image d'Epinal. Impressionant, même si je connais l'ambiance de n'importe quel vieux rade en France et en Navarre.

Je m'attendais donc à la même chose en milieu hospitalier... Pas du tout ! Je me suis retrouvé seul à attendre, dans une ambiance humaine, accueilli par une infirmière spécialisée qui a pris le temps de m'expliquer la procédure et l'esprit de la chose. Par ailleurs, elle était charmante, ce qui ne gâchait rien.

Me voilà donc devant le médecin alcoologue. Cette fois, la consultation se passe bien.
Je m'attendais à ce qu'elle me propose une cure ambulatoire, au minimum. Que néni.
Elle m'a senti franchement déterminée. M'a simplement proposé l'aide d'un psy pour le premier mois, et un médicament (je parlerai de ce médicament dans un post ultérieur, une fois que je l'aurai testé), qui sera sensé m'aider pour ce premier mois fatidique.

Une consultation sans anicroches, donc.

J'en suis toutefois ressorti avec la conclusion suivante : dans la mesure où je n'ai pas de dépendance physique (je rappel que la dépendance physique à l'alcool est comparable à la dépendance physique provoquée par certaines drogues dures, avec des effets de sevrages parfois aussi spectaculaires). Dans la mesure, donc, où je n'ai pas de dépendance physique, tout est une question de volonté. Tout simplement.

Toutefois... la volonté ne suffit pas. Elle suffit à ne pas prendre ce fatidique "premier verre", certes. Mais la volonté sereine et sans ambigüité de vouloir arrêter l'alcool doit s'accompagner aussi d'une introspection et de mesures de changements de certains aspects de ma vie. Puisque après tout, il va bien falloir combler toute la place que l'alcool prenait avant. Certes, la vie va s'en charger... et mes obligations professionnelles de ces prochains mois sont là pour me le rappeler. Mais toutefois... alors même que l'alcool était mon plaisir, ma liberté et souvent mon moment à moi, il va bien falloir combler tout ça, et combler tout ça intelligement. Seule une introspection cohérente, franche et courageuse va me permettre de réapprendre à vivre sans alcool.

Ca peut paraitre exagéré ? Il est difficile d'imaginer à quel point, le fait de vivre sans alcool, c'est redécouvrir la vie tout simplement, mais aussi réaprendre à vivre, dans une certaine mesure.

Alors, comme j'ai toujours eu de bons anges gardiens, une bonne étoile, ou de la chance ; au choix... La Providence a amenée sur mon chemin de quoi combler ce vide, contre toute attente et de le combler plus que de raison. Je m'apperçois qu'après dix ans de matérialisme et d'intellectualisme forcené de ma part, je suis finalement un "handicapé" spirituel. Non... je ne vous annonce pas que je verse dans le spirituel à outrance ou quelque idée de ce genre... Mais pour dire les choses avec pudeur, et quelques un de mes amis ici, dont R... en particulier comprendront, il est temps désormais de voir un peu plus loin que le boût de mes Weston, et d'ouvrir mon coeur aux choses qui nous dépasse.

La vie, c'est souvent une question de timing... c'est encore cette fois le cas pour moi, et merci à ceux qui se reconnaitront.

Bonne soirée à tous, merci à tous les lectrices et lecteurs.
Demain, la suite de mes aventures.

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