mercredi 26 mai 2010

Et l'épouse dans tout ça ?

Je ne rentrerai pas dans les détails, mais rechute. Toute la journée, toute la nuit. Ma vie n'est plus que ça en ce moment. Pourtant, jamai aussi près de trouver une solution, je le sens, mais rechute tout de même. Je n'en fais plus une maladie, puisque de toute façon, ça me conduirtait à une autre rechute. Mais tout de même, en discutant avec mon épouse à l'instant, j'en arrivais à cette conclusion :

"Le problème vient d'ici, la solution vient d'ici."

Je suis vraiment bien entouré. Mais je commence à comprendre que ma femme ne pourra pas toujours rester en spectatrice. Une partie de la solution vient d'elle aussi.

Toutefois, je ne suis pas à l'aise sur la thématique des alcooliques et du rôle que doivent tenir leur proches. Je suis vraiment intéressé par vos éventuelles interventions.

Par ailleurs, deux choses me viennent à l'esprit :
  • il est temps de prendre conscience du mal que j'inflige à ma femme et mes enfants. Le simple fait de prendre conscience de celà peut, je pense (car étant doué d'une conscience) améliorer les choses et me motiver pour changer
  • Mais tout aussi grave : pour des questions religieuses, d'éducation, etc : la valeur mariage est vraiment importante dans mon couple. A ce jour, se quitter n'est pas une option sérieuse, toutefois, je m'apperçois qu'en fait, je profite de ça. Je profite du fait que je ne vie pas pour l'instant sur une réalleme menace d'être quitté. Ce qui rend mon comportement encore plus immoral.
Voilà, c'est tout pour aujourd'hui
Mon psaume du jour, suggéré par mon ami R : "Mais tu aimes la vérité au fond de l'être, dans le secret tu m'enseignes la sagesse" (Ps : 51, (50), versets 8,9". Par là, R... m'invite à affiner la conscience de mon problème.


1 commentaire:

  1. On pourrait penser qu'a partir du moment ou l'alcoolique décide d'en finir avec la boisson, tout dans sa vie de couple va commencer a s’améliorer comme par magie.
    En pratique, il n'en est rien, hélas.

    Un alcoolique est plus malléable au quotidien qu'une personne sobre. Je ne dis pas " facile a vivre", je dis bien " malléable", ce qui est logique, puisque sa principale - voire sa seule - préoccupation est l'alcool.

    Il se détache de la vie de couple, du quotidien, et c'est le ou la conjointe qui prend le relai.
    C'est un peu comme avoir un colocataire qui aime "faire la fête"...on prend vite l'habitude de faire sans lui et au fil du temps, on y trouve un équilibre.
    Quand le pas est franchi et que l'alcoolique decide d'en finir avec la boisson, il reprend naturellement sa place au sein du couple....il exprime ses idees, ses envies, a des exigeances toutes nouvelles, reclame le respect qu'on lui a refuse pendant ses annees de beuverie....seulement ce n'est pas si facile a accepter par le ou la conjointe qui doit maintenant se plier a la volonte de l'eternel absent. Imaginez qu'on vienne vous prendre la télécommande et qu'on change de chaine alors que vous êtes en train de regarder tranquillement le programme que vous aviez choisi...
    Si on ajoute a cela la rancœur et les non -dits faute d'avoir eu un interlocuteur sobre en face de soi pendant des années parfois, la catastrophe n'est pas loin.

    Y-a't il un moyen d’éviter la crise?

    Chaque couple est une entité a part entière, avec ses propres lois, son propre mode de fonctionnement, donc il n'y a pas de réponse universelle, mais j'ai pu observer pendant des années qu'il y a par contre des schémas qui aiment a se répéter.

    - Certains couples continueront de "fonctionner" a condition que l'abstinent se fasse tout petit pour "payer" sa dette envers le conjoint....est-ce une solution souhaitable? Franchement, pour l'avoir vu, je ne le souhaite a personne.

    - Le schéma le plus courant est sans doute celui du "grand silence"...on vit sous le même toit, mais on ne partage plus rien, a part peut être le fait de savoir si les factures sont payées a l'heure et si les enfants ont fait leurs devoirs... Sans commentaire.

    - D'autres passeront le cap plus ou moins bien, mais a chaque dispute, le thème de la boisson fera inévitablement surface et entrainera forcement des rechutes.

    - Parfois, plus rarement, le/la conjoint/e sera celui ou celle qui fera que l'autre tiendra le coup quoi qu'il arrive et renonce a vie a consommer.
    A quoi cela tient-il?
    Sans doute au fait que quelques rares personnes arrivent a faire la part des choses et n'oublient jamais que derrière le comportement le pire qui soit parfois, il y a toujours celui ou celle que l'on a choisi pour partager sa vie, l'alcoolisme est une maladie, il ne faut jamais l'oublier.

    Le problème majeur qui se pose quand on devient sobre, c'est qu'on doit affronter le regard de l'autre tel qu'il est. L'alcool rend la vue trouble, et en période d'alcoolisme, on ne se rend pas toujours compte que les sentiments qui étaient la au début de l'union se sont évaporés au fil du temps. Or ce qui reste du couple après une période plus ou moins longue de consommation est souvent ce qui fait la différence entre le "je tiens bon" et le " il faut que je boive un verre".

    Si on ne voit plus que déception, rancœur, dédain, méprise, voire pire dans le regard de celui ou celle qui partage notre vie, comment espérer remonter la pente et voir en soi autre chose qu'un alcoolique?

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